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- W2078408863 abstract "> Comprendre les messages emotionnels vehicules par les gestes d’autrui et y repondre de facon adaptee determinent la qualite de notre vie sociale. Recemment, de nombreux travaux en psychologie cognitive et en neurosciences indiquent que la comprehension des actions, des emotions ou des sensations d’autrui repose en partie sur la mobilisation des ressources cognitives et neurales utilisees pour produire nos propres actions, emotions ou sensations. Autrement dit, nous utiliserions spontanement notre propre perspective pour comprendre celle d’autrui. Ainsi, la capacite a reconnaitre les actions d’autrui pourrait reposer sur l’existence d’un lien entre les systemes de representations de nos propres actions et celles d’autrui. Plus precisement, la perception d’une action realisee par autrui active dans le cerveau de l’observateur une representation similaire a celle qu’il aurait formee s’il avait lui-meme execute cette action [1]. Cette idee, ancienne, a trouve un fondement physiologique important avec la decouverte des neurones miroirs au sein du cortex premoteur et du cortex parietal du macaque, qui s’activent lorsque le singe execute une action dirigee vers un but (attraper, casser) et lorsqu’il observe cette meme action [2]. Les techniques de neuro-imagerie ont permis d’identifier chez l’homme les bases anatomiques de ce « systeme miroir » et de confirmer qu’il existait un reseau cerebral commun a l’observation et l’execution de l’action, compose du sillon temporal superieur (STS), du cortex parietal et du cortex premoteur [3]. Cette correspondance entre percevoir et agir est decrite sous le terme de representations partagees [1] et/ ou de resonance motrice [2]. De meme que pour les actions, l’observation de certaines sensations et emotions chez autrui pourrait engager des processus qui sont egalement mis en jeu lorsque nous ressentons nousmemes ces emotions ou sensations. Par exemple, de nombreuses etudes en neuro-imagerie chez l’homme ont permis de montrer que les memes regions cerebrales sont impliquees lorsque le sujet ressent de la douleur et la percoit chez autrui [4, 5]. L’ensemble des resultats a notre disposition suggere qu’une forme implicite de la comprehension des actions et des emotions d’autrui pourrait etre accomplie par des processus de simulations incarnees [6, 7]. Les mecanismes de representations partagees ou de simulations incarnees pourraient donc jouer un role important dans la comprehension des actions et des emotions d’autrui. Ce phenomene de resonance avec l’emotion d’autrui pourrait egalement participer a la capacite d’empathie vis-a-vis d’autrui. Il est cependant important de souligner au moins trois limites de ce systeme de representations partagees. Tout d’abord, si celui-ci permet de predire et de comprendre des actions simples, qui nous sont familieres et font partie de notre repertoire moteur et dont le but est clair sans connaitre le contexte, il n’est pas suffisant pour comprendre des actions nouvelles, non attendues, et dont l’objectif n’a de sens qu’en fonction de leur contexte. Dans ces dernieres situations neanmoins, le cerveau pourrait comprendre les actions d’autrui en utilisant des systemes d’inferences (inference directe [intuitive] ou indirecte [reflexive]) sous-tendus par des regions qui appartiennent au cerveau dit « social » (STS, poles temporaux et cortex medial prefrontal). De plus, l’utilisation de notre propre perspective pour comprendre l’autre implique que le niveau d’activation au sein des systemes de representations partagees ne peut pas etre automatique car il depend de qui l’on est, un homme ou une femme, de nos capacites motrices et socio-affectives, et du degre d’intimite et/ou de similitude a l’autre [4]. Enfin, il semble important de noter que la reponse affective declenchee par l’etat emotionnel d’autrui n’est pas toujours identique a celle d’autrui ; il n’y a donc pas toujours « contagion ». Les emotions different entre elles. Or il existe une forte tendance dans la litterature a traiter l’ensemble des emotions de la meme facon, du moins les emotions dites « de base » que sont la peur, la joie, la colere, le degout, la tristesse [8, 9]. L’hypothese de ce modele unique pour les emotions dites « de base » pourrait trouver son origine dans les comparaisons interculturelles, les emotions de base etant definies comme celles qui sont reconnues spontanement par les individus, quelle que soit leur culture. Cependant, ce principe de reconnaissance interculturelle generalisee n’est peut-etre pas le seul en jeu ni meme le plus fondamental pour la comprehension des emotions. Les emotions different au moins dans deux dimensions. L’une caracterise l’action evoquee chez l’observateur en reaction a une emotion percue [10], l’autre le degre de socialisation de l’expression emotionnelle (y compris les fonctions interpersonnelles des emotions). Ces dimensions ont ete peu explorees jusqu’a present. Leur prise en compte pourrait pourtant etre" @default.
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