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- W2881230880 abstract "SOMMAIRE A partir d'une esquisse historique de l'évolution des diverses branches de l'enseignement philosophique occidental, on fait voir pourquoi l'existence de l'épistémologie comme branche distincte est actuellement mise en question. Ensuite on essaye de décrire et de justifier les grandes lignes et les thèmes principaux de l'épistémologie. L'épistémologie comme discipline philosophique distincte prend son origine dans l'histoire moderne. Elle évolue parallèlement à la tendance de la philosophie des temps modernes de diriger l'attention de préférence vers l'homme comme sujet connaissant dans son monde. Sa genèse peut être cherchée dans la situation où se trouvait l'enseignement des arts avant et durant le haut moyen-âge. Avant l'entrée des grandes oeuvres d'Aristote et de ses commentateurs dans le monde médiéval occidental on enseignait les sept arts libéraux comme introduction technique aux autres branches du savoir. Mais quand ces nouvelles oeuvres furent introduites dans la Facultés des Arts, la situation changeât, et la philosophie se développât séparément, surtout de la théologie, en traitant pour une grande partie les mêmes thèmes mais en ayant un contenu propre. De la sorte, en plus de l'élaboration de la philosophie elle-même et des sciences—en suivant les oeuvres antiques—, les problèmes de la connaissance de cette philosophie et de ces sciences furent étudiés plus profondément qu'autrefois dans les arts (c'est-à-dire dans la dialectique ou logique formelle). Dans les temps modernes, à partir du bas moyen-âge, a lieu non seulement une évolution des sciences, mais aussi un écart toujours plus explicite entre la philosophie et les problèmes de la théologie. En même temps, un autre courant de philosophie, plus traditionnel et plus enserré dans le cadre de l'enseignement ecclésiastique, stagne et prête ses services à une théologie qui ou bien répète les anciens problèmes ou bien court le danger de se perdre en discussions polémiques et apologétiques plus ou moins stériles. Elle perd par là le contact avec le courant de la pensée philosophique dans son propre entourage historique. Dans la Ratio Studiorum de la Compagnie de Jésus (1599) on trouve des indications de cette situation. Sans doute, il y a dans ce document, important pour l'enseignement de plusieurs siècles, des indices montrant un désir d'adaptation avec son temps, mais, surtout en matière de philosophie, on risque de préconiser Aristote, se mettant par là en dehors des vrais problèmes des grandes philosophies de ce temps. Au dix-neuvième siècle, après la Révolution Française, dans l'effort de restauration de ce qui a été perdu, on trouve les mêmes courants, dont le contraste est encore plus accentué qu'autrefois. La Ratio Studiorum de 1832, quoique d'une influence beaucoup moins étendue que celle de 1599, témoigne de cette situation, du moins dans le domaine de la philosophie. Une crainte se manifeste pour la confusion qui s'ensuivrait de la prise de connaissance de la philosophie contemporaine, de sorte qu'on insiste beaucoup sur l'usage d'arguments solides dans toute démonstration afin d'éviter les écueils du scepticisme et du criticisme. Ce fut le mérite de KLEUTGEN, de MERCIER et de MARECHAL d'avoir ouvert de nouvelles routes, tant par une connaissance plus profonde de la vraie philosophie médiévale que par un intérêt sérieux de la philosophie et des problèmes de la période moderne et contemporaine. Les problèmes de l'épistémologie furent ainsi libérés d'une isolation dans laquelle ils se trouvaient par le dogmatisme naïf du siècle passé. L'épistémologie n'y était souvent plus qu'une fondation de l'objectivité de la connaissance humaine pour aider la théologie à procéder avec une bonne conscience sans devoir se soucier des problèmes du monde contemporain déjà balayés par cette épistémologie. Chez eux, et surtout chez MARÉCHAL, la problématique de l'épistémologie procède d'une connaissance de la pensée contemporaine et de ses racines dans l'histoire. Elle est présentée d'une telle manière que tout le contenu de la philosophie puisse vraiment en découler: elle est Le point de départ de la métaphysique. Parallèlement avec l'oeuvre de ces initiateurs et de leurs écoles, surgissent des traités de philosophie pour l'enseignement méthodique. Ils assimilent en soi toute la problématique réelle de l'épistémologie, de sorte que de ce côté aussi il devient difficile d'assigner les frontières entre la philosophie tout court et l'épistémologie comme discipline distincte. On voit que le problème qui nous occupe s'accentue exactement dans la mesure où l'enseignement a plus la tendance à communiquer avec la philosophie contemporaine et à couper les liens d'ordre apologétique qui l'unissaient auparavant à la théologie fondamentale. Quelle place reste-t-il alors à l'épistémologie comme discipline distincte? Il semble que cette place est surtout déterminée par des besoins d'ordre didactique plutôt que d'ordre intrinsèquement philosophique. En suivant M. VAN RIET on pourrait dire que sa tâche consiste surtout dans une description et une critique. Une description de l'origine du phénomène de la vérité humaine; comment celle-ci se présente à l'expérience dans la connaissance spontanée, connaturelle, scientifiquement ou philosophiquement théorique, ainsi que dans les conditions sociales et historiques. Une critique des moments absolus et relatifs de la même vérité, de sorte que cette critique soit une justification de la philosophie elle-même comme science ou comme voie humaine de connaître, et pas seulement de l'épistémologie avec ses problèmes propres. L'épistémologie peut ainsi rendre à la théologie des services beaucoup plus précieux et réels qu'autrefois." @default.
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